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Souvenirs
Je n'étais pas né dans une famille enthousiasmée par le sport automobile. Aucun de mes amis ou camarades d'école, ne connaissaient quoi que ce soit au sujet des voitures de course mais j'étais tombé amoureux de ce sport en lisant les articles rapportant les exploits de Fangio et de Moss lors de courses dans les avenues exotiques telles que celles de Monaco. Lorsque, à l'âge de 22 ans, je décidais de devenir pilote de course, mes amis se sont moqué de moi. Ils disaient que j'étais déjà trop vieux pour débuter dans un tel sport de compétition. |
Aussi, j'écrivais une lettre à Jacky Ickx qui se trouvait à l'hôpital après son accident lors du Grand Prix du Canada 1968. A ma grande surprise, et je lui en serais toujours reconnaissant, Jacky me répondit, disant essentiellement que je devais continuer. Ceci peut sembler banal pour la plupart des gens mais, en fait, elle peut changer la vie entière et le futur d'une personne. Cela s'est produit pour moi. |
Je vendais ma voiture et le peu que je possédais et m'envolais pour l'Angleterre, direction l'école de pilotage de Jim Russel à Snetterton. Dès la remise des diplômes, j'achetais une Formule Ford d'occasion à Jim Russell (photo noire et blanc prise dans les esses à Snetterton) et je participais à différents championnats en Angleterre et sur le continent. Tout cela grâce à la gentillesse d'une personnalité déjà fameuse qui avait prit le temps de répondre à la lettre d'un parfais inconnu. J'ai couru contre des pilotes notables tels que Emerson Fittipaldi et James Hunt (que j'ai vaincus en certaines occasions). Pendant que je courrai en Europe, (principalement en Angleterre), Je commençais à écrire des reportages concernant les courses pour des magazines locaux pour me faire un peu d'argent et ainsi financer mes courses. |
Après plus d'un an de compétition en Europe, je retournais en Californie parce que je ne pouvais obtenir suffisamment de sponsors pour continuer. J'achetais une nouvelle Lola (photo) et commençais à courir ici pendant de nombreuses années. Elles furent les plus merveilleuses années pour moi.- rendues possible par la gentillesse et la bienveillance d'une personne, Jacky Ickx. Pendant que je courrais en Californie, je rencontrais un autre pilote qui, de la même manière, m'encouragea à devenir un metteur en scène et écrivain. Son nom est Paul Newman. J'ignore si Jacky et lui se sont rencontré, mais ils ont beaucoup en commun. Ils sont tous deux, de grands personnages, jamais trop grands ou trop occupés pour aider un parfait inconnu. Je conserve une très vif souvenir de chacun d'eux. |
Après cela, Paul Newman m'envoya une lettre en réponse à mon premier scénario et j'en arrivais à faire carrière dans le milieu cinématographique. De ces deux hommes, je rencontrai de nombreuses fois Paul, ici à Laguna Seca, qui est bien connu pour son refus de signer des autographes. J'ai bien sûr le sien sur une lettre. Quant à Jacky, je me trouvais à sept mètres de lui dans les stands à Silverstone mais j'étais trop timide pour l'approcher. Il était assis sur la balustrade des stands. Je voulais le remercier en personne pour sa lettre, mais je n'ai pas voulu m'imposer pendant qu'il se préparait mentalement pour la course. Peut-être maintenant, s'il voit ceci, cela compensera ma réticence et le mettra au courant finalement de ma gratitude. |
Quant à moi, je continuais à écrire après mon retour aux USA et pendant une course à Laguna, je fus inspiré d'écrire mon premier scénario. Mon agent était effrayé de l'offrir à Monsieur Newman mais je lui en envoyais une copie malgré tout et c'est la raison pour laquelle je reçus sa lettre. Ses commentaires montraient qu'il avait lu entièrement l'histoire car il mentionnait des choses qu'il aimait mais également des choses pour lesquelles il n'était pas d'accord. Malheureusement deux autres compagnies de Hollywood avaient annoncé des projets similaires. Néanmoins, cela m'a persuadé de me lancer dans une carrière cinématographique. Actuellement je travail sur un film que j'ai écris et que j'ai dirigé ici, dans la région de la baie de San Francisco. Ma vie, en tant que réalisateur indépendant, est similaire, en de nombreux points, à celle que j'avais en tant que pilote de course indépendant. C'est un rude combat, mais c'est également merveilleux. |
Je me rappelle qu'on avait demandé, quelques années après que j'ai dû cesser de courir en Europe par manque de sponsors, à Emerson Fittipaldi, qui était devenu un des meilleurs pilotes de F1, comment il se sentait d'être arrivé au sommet et il avait répondu : "Oui c'est bien, mais que lorsque je pense de nouveau à ces années de lutte acharnée en Formule Ford et en Formule 3, c'est avec nostalgie que je constate qu'elles furent les plus amusantes de ma carrière". A présent, je garde cela à l'esprit. |
L'ironie est que, et je parle autant de mon expérience dans le monde de la compétition automobile que dans l'univers du divertissement, la grande majorité des personnalités ne consacrerait pas un court instant à un inconnu. Elles sont trop occupées à protéger leur ego peu sûr. Ce sont les vraies superstars, celles qui sont sures d'elles-mêmes et confiantes dans leurs capacités, qui prendront le temps de donner des conseils ou d'apporter leur aide. J'ai passé quelques années merveilleuses en tant que pilote automobile, gagnant, perdant, mais appréciant toujours le sport. Maintenant, en tant que réalisateur de films et auteur indépendant, j'ai écris et réalisé deux films, j'attends, avec intérêt, beaucoup plus. Et bien que je ne sois pas encore entré dans le cercle des superstars, j'ai souvent été approché par des inconnus recherchant un conseil. Qu'importe si j'étais occupé, j'ai toujours pris le temps de donner une réponse honnête. J'ai appris cela de Jacky Ickx et de Paul Newman. Tout comme votre support envers ce jeune pilote le montre, c'est une leçon que vous connaissez bien. |
Paco Pineiro Maya Film Productions |
Texte traduit en français par le webmaster Ce texte, ainsi que les photos sont publiés avec la permission de Paco Pineiro |
Ecrit par Paco PiñeiroPublié le 13-01-2003
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