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Jacky Ickx s'interroge.

Jacky Ickx est un ancien pilote de la Scuderia (55 courses disputées entre 1968 et 1973 et pas moins de 6 victoires pour Ferrari) et en tant que tel, il a bien sûr toujours un oeil sur les monoplaces rouges. La F2002 l'impressionne beaucoup mais seulement lorsqu'elle est pilotée par Michael Schumacher.

"La Scuderia est actuellement dans une autre dimension, une dimension planétaire. Ils ont réussi à faire venir les plus grands cerveaux du monde pour construire cette monoplace. La seule chose que je ne comprends pas c'est pourquoi seul Schumacher gagne. Je trouve ça incroyable que Barrichello qui est un très bon pilote n'arrive pas à concrétiser.

Il a évidement beaucoup de malchance et de ce point de vue, il me rappelle un peu Chris Amon qui était très rapide mais chez Ferrari, si une pièce devait casser, c'était forcément sur sa voiture..."

(02/05/02 - 22h00 UTC+2)


Ecrit par Julien Garnier
Publié le 13-09-2002

Vos commentaires

re: ( Ecrit par Clicweb le 13-09-2002 )

C'est vrai qu'on peut être en droit de se poser certaines questions.
Schumacher assure à ce jour (et pour la seule saison 2002) un taux de reussite de 100%. Ce qui est loin d'être le cas de Rubens, à voiture égale (hormis les 2 premiers GP où il a du se contenter de la (tres fiable) F-2001...
Le pilote ferait-il vraiment la différence? Où est-ce le côté obscur de la Scuderia, Rubens n'etant considéré que comme "rat de laboratoire"?

Avec toute mon amitié...

Dur d'être second pilote... ( Ecrit par Gérald Santucci le 23-05-2004 )

Amon, en effet, fut un très grand pilote, considéré même en son temps comme l'un des plus talentueux. Et pourtant, la malchance ne le lâcha pratiquement jamais tout au long de sa carrière. Jacky souffrit aussi en 1974 et 1975 d'être moins bien "traité" que son coéquipier, le grand Ronnie Peterson, sur la fantastique Lotus JPS. Sans faire de comparaison, il retrouva sans doute un peu la même frustration en 1979 lorsque rappelé au service de la F1 pour reprendre au pied levé la Ligier de Patrick Depailler, blessé au cours d'une séance de deltaplane, il fut visiblement délaissé par le team, tout occupé, on peut le comprendre, par la voiture du "premier pilote", Jacques Lafitte. En F1, il n'y a pas de place dans une même écurie pour deux champions, il y a le premier pilote puis le second, quel que soit au demeurant le passé et le talent de ce dernier. Je pense à Villeneuve, un cas tout récent. Le reste est affaire de style : l'organisation du team et sa stratégie, la personnalité du team manager, l'état du classement du championnat du monde, les circonstances sur la piste... Cela dit, Schumacher est-il aujourd'hui imbattable à voiture équivalente ? Est-il ce champion hors norme, un peu surnaturel, et a-temporel, qui mérite, comme semblerait l'indiquer tous les palmarès de la F1, de trôner bien au-dessus d'autres grands champions tels que Hill, Clark, Rindt, Stewart, pourtant vénérés eux aussi en leur temps ? Mystère. On peut se poser la question indéfiniment, il n'y aura jamais de réponse. Pour ma part, je crois que la F1 aujourd'hui fait la part trop belle à la voiture et que Schumacher ne parviendrait peut-être pas si facilement à égaler la performance de Jackie Stewart qui, en 1971, réussit l'incroyable exploit de remporter le GP d'Espagne au volant d'une... March.

Réponse du Webmaster :
Bien que n'aimant pas l'homme, je dois reconnaître que Schumacher est probablement le meilleur pilote actuel (malgré sa bourde de hier). Ceci dit, il ne faut absolument pas comparer les pilotes d'époques différentes et encore moins leur palmarès. En voici simplement 2 raisons :
- Dans les années 60 et début des années 70, seuls 8 ou 9 GP étaient organisés lors d'une saison.
- Tous les pilotes conduisaient dans différentes disciplines et pratiquement chaque week-end. Une course de côte ou une course de F2 avait la même importance, pour un pilote, qu'un GP de F1. Je vois mal un Schumacher ou un Kristensen rouler chaque week-end au volant de voitures dans différentes disciplines, et encore moins, en visant chaque fois la victoire dans les conditions de technologie et de sécurité des années 60 et 70...

Alors, arrêtons de comparer ce qui ne sera jamais plus comparable.