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A tout seigneur, tout honneur

Ceci est une copie de la lettre que j'avais adressée à Auto-Hebdo et qui était parue dans le courrier des lecteurs début 1986 lorsque Jacky avaitannoncé sa retraite des circuits.

L'annonce de la retraite des circuits de Jacky Ickx me conduit à rendre hommage à ce pilote hors pair.

Lorsque je dis hors pair, je pèse mes mots, car comment définir autrement un champion au palmarès aussi impressionant, bâti sur des disciplines aussi diverses que la F1, l'endurance, la Can-Am et le Dakar.

Plus étonnant encore, la durée de la carrière de Jacky ! Se maintenir au top-niveau mondial pendant plus de 20 ans n'est pas à la portée de n'importe qui, et les exemples d'un tel palmarès et d'une telle longévité ne sont pas légion dans le sport automobile, comme dans le sport en général.

Etre deux fois vice-champion de F1, deux fois champion du Monde d'endurance et six fois vainqueur au Mans en satisferait sans aucun doute beaucoup.
A toutes ces victoires, il convient encore d'ajouter l'esprit car pendant toute sa carrière Jacky a été un exemple de fair-play. Il fait partie d'une race aujourd'hui en voie d'extinction, celle des seigneurs et j'en profite au passage pour jeter tout mon mépris à ceux qui à plusieurs occasion (Dakar 1983, Monaco 1984) ont tenté de le discréditer.

Vous l'aviez sans doute deviné, je suis un inconditionnel de Jacky Ickx.

L'endurance et le Mans auront a supporter un grand vide et ces épreuves seront un peu plus triste sans la présence d'un de leurs maîtres. Privée d'une locomotive (car les stars constituent un attrait essentiel pour le public) l'endurance pourrait s'enfoncer encore davantage.

Pour mon cas personnel, les épreuves de cette discipline auront dorénavant un attrait de moins.

Quoi qu'il en soit, je souhaite longue vie à l'endurence que j'affectionne beaucoup et je terminerai en remerciant Jacky pour le spectacle fabuleux qu'il nous a offert à de nombreuses occasions, notamment lors de ses victoires au Mans en 1969 et 1977.

D.Dreneau, 79210

Mauze s/Le Mignon

Ecrit par Dominique Dreneau
Publié le 14-11-2002