X-Files > Citoyen d'honneur du Mans


Le vendredi 16 juin 2000, jour de "repos" entre les qualifications et la course, eu lieu une réception donnée en l'honneur de Jacky Ickx dans la grande salle Georges Durand, pendant laquelle il lui fût attribué le titre de Citoyen d'Honneur de la cité du Mans, en reconnaissance de ses performances et des six victoires au Mans pendant toutes ces années.
Cette récompense fût présentée (photo ci-dessous) par le Maire du Mans, Robert Jarry, en présence d'un petit groupe de personnes invitées en temps que témoins de cet évènement et partager un merveilleux déjeuner avec ce grand homme.

"Jacky Ickx, avec quinze participations aux 24 Heures du Mans, y compris six victoires et quelques moments mémorables de talentueuse sportivité, fait corps avec la magie des 24 Heures du Mans pour beaucoup de supporters", commenta Monsieur Jarry. "Pendant l'exposition surnommée 'les Courses du Siècle au Mans et sa région', Il n'y eu pas de grande surprise qu'un jury de spécialistes du monde entier (presse, membres de l'ACO etc.) unanimement le nomme 'Pilote du Siècle pour les 24 Heures du Mans'. Jacky Ickx a certainement laissé sa marque dans l'esprit de beaucoup au Mans, pas seulement par son talent mais également, et spécialement, à travers sa personnalité exceptionnelle de gentleman et de champion de classe et de distinction que ce soit sur ou en dehors de la piste."

Il continue; "C'est pour toutes ces raisons que nous désirons faire de Jacky Ickx un Citoyen d'Honneur du Mans, cette année au moment de la plus grande course d'endurance du monde, les 24 Heures du Mans 2000. C'est un honneur exceptionnel, seuls deux pilotes des 24 Heures ont déjà été récompensés par ce titre ('Sammy' Davis et Luigi Chinetti). Mais ce titre de Citoyen d'Honneur ultime confirme uniquement son titre plus populaire de 'Mr. Le Mans' qui lui fût donné par la presse et le public il y a bon nombre d'années!"
Lorsque Michel Cosson rencontra Jacky Ickx au début du mois de Mai à Paris et que oralement lui confirma l'invitation envoyée par l'ACO et la ville du Mans, Jacky n'essaya même pas de cacher la joie qui était la sienne d'être honoré en tant que citoyen et pilote.
Lorsque le moment arriva, de planifier la myriade de célébrations et d'évènements en son honneur, le champion mit rapidement deux conditions mineures aux plans du président de l'ACO. "Soyez rassuré, je suis à votre entière disposition pour la semaine entière, je dois, malgré tout, vous informer que, comme à mon habitude depuis mon premier voyage au Mans, je passerai la soirée du vendredi avec mes amis Britanniques à La Chartre. C'était une habitude lorsque je courais et je suis certain que vous comprendrez que ma visite est devenue une tradition pour moi."

La deuxième condition jette une lumière spéciale sur la grande stature morale de l'homme qui, bien que fier être honoré, n'oublie jamais les prérogatives du moment. "Mon opinion est que ma participation à la Parade des pilotes serait déplacée. Les vrais héros de cette course, vus tels quels par le public, sont les pilotes qui seront en compétition samedi. Je serai enchanté de donné le départ mais ensuite je me glisserai parmis les autres spectateurs." Nonobstant ses six victoires, Jacky Ickx continue d'exhiber les qualités pour lesquels il est connu: intégrité, sportivité et tradition.
Un des plus fameux moments de la carrière de Jacky fût sa protestation pour la sécurité au départ de l'édition de 1969, lorsque au lieu de courir vers sa voiture au départ, il marcha; un risque calculé pour démontrer l'actuelle pratique dangereuse de beaucoup de pilotes qui démarraient et conduisaient leur voiture sans avoir attaché correctement leur harnais de sécurité.
Cette année allait être celle de la première victoire de Jacky au volant de la Gulf Ford GT40 avec Jackie Oliver dans la plus serrée jamais connue du point de vue arrivée de l'histoire des courses, gagnant avec un peu plus de 100 mètres d'avance. Ceci a été discuté pendant des années, se questionnant s'il avait perdu avec 100 mètres de retard, aurait-il regretté son départ en marchant ? La réponse aurait certainement été "non". Jacky est un homme de principe et un énorme et nécessaire pas fût fait.
Pour aider a recréer ce moment historique, Jacky a voulut répéter cet acte en préambule de la course de l'édition 2000, et conduisit sa voiture pendant un tour complet du circuit. Ce superbe moment fût suivit sur un écran vidéo géant placé sur le circuit afin de couvrir la course. Mais, comme dans une extrême pièce théâtrale, cette fois Jacky courut vers la voiture!!
La vision et le bruit de la Ford GT40 pilotée par un Ickx sans casque fût une joie à savourer. Pour ceux d'entre nous qui ne furent pas témoins de l'évènement original, c'était une joyeuse grimace au passé; pour ceux qui se souvenaient de l'évènement réel, cela aura dû rappelé à beaucoup un souvenir spécial.
Ayant joué la part de pilote de course, Jacky se tourna alors son talent vers une autre mission, en qualité de Starter Officiel. Lorsque la meute emmenée par la voiture de sécurité se présenta à la sortie des chicanes Ford à la fin du tour de formation, à exactement 16 heures, il agita the drapeau tricolore Français, libérant la meute des 48 concurrents, emmenée par le trio des Audi et un autre chapitre de l'histoire de la course commençait d'être écrit.
L'association de Jacky avec la course ne pouvait pas se terminer et il y a déjà des projets pour l'associer d'avantage pendant des années a devenir conseillé technique. Il sera un véritable ambassadeur. Je n'oublierai jamais le jour où j'ai finalement rencontré mon héros et il ne m'a pas déçu. "Cette récompense n'est pas pour moi, elle est pour chacun qui s'est investi de quelques manière; mécaniciens, spectateurs ... tous. Ils y ont tous joués un rôle."
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Quinze fois Jacky Ickx prit part à la course. Sa première apparition fût en 1966, mais sa première victoire eu lieu lorsque John Wyer engagea la Gulf GT40 en 1969. Ce fût la première fois que l'évènement fût diffusée dans le monde entier et il fût placé des cameras sur des hélicoptères pour suivre les voitures autour du circuit. "Je me rappelle Breguet-Atlantique volant au-dessus de nous, coupant à travers les courbes et tournât pour nous garder dans l'objectif." Depuis le petit matin, après que la très rapide 917 avait lâché prise, c'était un coude à coude entre la GT40 de Ickx/Oliver et la Porsche 908 de Hermann/Larousse. Ils étaient très proche l'un de l'autre et la première place changea plusieurs fois pendant les dernières heures et même à plusieurs reprises au cours des derniers tours. Pour vaincre, Jacky avait besoin de quelque chose pour renforcer sa ténacité, raison pour laquelle il laissa Hermann le dépasser à l'entrée de la ligne droite de Mulsanne dans le dernier tour. Il savait qu'il pouvait le battre au freinage du virage à la fin de la ligne droite et probablement le contenir jusqu'à la fin du tour, ce qui se passa exactement et le reste est historique. "C'était la seule manière de le battre et cela a fonctionné! Les gens de par le monde continue de m'en parler."
Avec la crise mondiale du carburant à son sommet au début de la seconde moitié des années 70, Le Mans introduisit en 1975 des règles concernant la consommation de carburant pour mettre fin à la critique que la compétition était un gaspillage. Vingt tours ont été exigés entre les arrêts de ravitaillement en carburant. Cette année là, John Wyer confia à Jacky une Mirage Gulf qui était propulsée par un moteur Cosworth DFV dérivé de la Formule 1, à peine le plus économique! Tous deux, lui et son partenaire Derek Bell ont conduit avec le pied très léger et ont également supporté la vibration terrible qui menaçait de mettre la transmission en morceaux. "La voiture faisait un bruit affreux dans toutes les courbes à droite. Nous avons terminé par 'piloter sur des coquilles d'oeuf'. Je dois admettre, comme les victoires s'envolent, elle n'a pas eu un grand impact sur moi!."
Lorsque l'époque de John Wyer se termina, Jacky rejoignit les rangs de Porsche. Lors de l'édition de 1976, il associé au vétéran Hollandais et vainqueur en 1971 Gijs van Lennep au volant de la nouvelle Porsche 936, le duo mena virtuellement du départ à l'arrivée. Ce fût les adieux à la compétition de van Lenneps et Ickx lui offrit le plus grand cadeau de départ jamais réaliser, lui cédant la voiture pour le sprint final et passer sous le drapeau à damiers avec environ 100 miles d'avance sur la voiture classée à la seconde place. "Ce fût sans aucun doute la plus facile de nos victoires."
De loin, dans la mémoire de Jacky, le meilleur souvenir est celui d'un lecteur épique parlant de sa 4e victoire en 1977: "franchement, parler de lui me donne même aujourd'hui un sentiment spécial du plaisir! C'était la course la plus parfaite à laquelle n'importe qui pourrait jamais avoir l'occasion d'assister, des pilotes des membres de l'équipe. Il y avait un tel esprit qui nous enthousiamait tous et qui nous a donné un fort sentiment." Rapidement des problèmes mirent fin à la course de la 936 qu'il partageait avec Henri Pescarolo, alors il en sortit pour partager la voiture de sœur de Hurley Haywood et Jurgen Barth. À ce moment-là ils ont étaient également retardés à la quarante-deuxième place!
"De là, quelque chose d'exceptionnel se produisit; quelque chose que je n'ai jamais plus rencontrée dans ma carrière. J'ai conduit comme je n'avais jamais conduit avant et l'équipe entière se surpassait. Il y avait un tel d'état de grâce qui régnait et qui se traduisit en victoire... et ce dernier tour de Jurgen qui pilotait sur cinq cylindres avec qui, pour tout l'or du monde que je n'aurais échangé ma place."

photo by Duncan Frost
Après la victoire historique de Jean Rondeau en 1980 où Jacky et Reinhold Joest avaient presque été à l'honneur, Ickx avait annoncé sa retraite. "je reviendrai seulement au Mans en tant que spectateur." Mais un an après à la surprise de chacun, le Belge était de retour au Mans. Porsche préparait un nouveau programme pour entrer en groupe C en 1982 et comme précurseur avait inscrit deux 936s mises à jour (maintenant appelés 936-81s, la photo ci-dessus) et avait persuadé Jacky de quitter sa retraite; sa condition principale était d'avoir Derek Bell comme partenaire car la transmission aurait besoin d'un traitement soigneux. Après la première heure, les deux voitures étaient hors de portée et gagnèrent avec une avance encore plus importante qu'en 1976, dans des conditions de chaleur caniculaire.
Pour 1982, Porsche lâchât la bombe 956 dans le monde de la course automobile. Ainsi c'était comme cela ils avaient tenté le retour de Jacky! Il avait été fortement impliqué dès le début du développement de la voiture qui a deviendra la locomotive de l'ère du groupe C pendant de nombreuses années. Pas moins d'un impressionnant 1-2-3 pour l'usine 956s au Mans cette année là, menée par Ickx et Bell dans la voiture numéro 1.
La dernière course de Jacky chez au Mans lui donna presque sa 7e victoire. En 1983, il partageait encore avec Derek Bell le volant de la Rothmans Porsche 956 numéro 1 (ci-dessous, avec Ickx dans la courbe Dunlop en début de course). Après avoir rattraper leur retard, le duo se rapprochait de la voiture sœur numéro 3 de Haywood/Schuppan/Holbert qui ralentissait dramatiquement dans les derniers tours suite à un moteur à l'agonie.
Alors que Al Holbert commençait son dernier tour, de la fumée sortait des échappements et Bell senti que peut-être il pourrait faire à Jacky le cadeau de départ parfait, le même qu'Ickx avait fait à van Lennep en 1977. Derek augmenta la pression sur Holbert ménageait sa 956 mourante dans le dernier tour. Bell se rapprochait et était à moins d'un demi tour lorsque le moteur d'Holbert expirait, laissant voir au monde une masse de fumée qui passait la ligne d'arrivée. Si il y eu encore un tour à parcourir, nous aurions célébré la septième victoire de Jacky au Mans!